tintinnabulum

"Buste de Mercure entouré des divinités capitolines et orné de clochettes"

époque gallo-romaine

bronze

patine (vert brun)

H. 34 cm
Avec les clochettes

Buste de Mercure nu, simplement coiffé d’un pétase ailé. Le torse de la divinité surmonte deux cornes d’abondance dont les parties inférieures se croisent sous son sternum. La rencontre des deux cornes d’abondance est en partie dissimulée par des feuilles d’acanthe et par un buste de Jupiter en haut relief, vu de face et placé au centre de la poitrine de Mercure. Jupiter est barbu et sa chevelure est épaisse. Les deux cornes d’abondance sont remplies, à hauteur des épaules de Mercure, de fruits, eux-mêmes surmontés à droite de Mercure d’un buste de Minerve et à sa gauche d’un buste de Junon voilée. L’arrière est orné de roses à six pétales au niveau des embouchures des cornes d’abondance et est équipé de quatre anneaux de suspension auxquels sont suspendues par des chaînettes autant de clochettes. La cloche centrale et les deux qui l’entourent sont suspendues au buste de Jupiter pour la première et aux cornes d’abondance pour les deux autres. Le buste est ainsi orné en tout de sept clochettes.
Le poids très important de l’objet l’avait fait identifier comme un peson de balance ; il sert en fait à assurer sa stabilité lorsque le tintinnabulum est accroché dans un endroit ouvert où le vent fera tinter les clochettes. Trois autres tintinnabula avec buste de Mercure sur des cornes d’abondance, mais sans divinités associées, sont connus, au musée du Petit Palais , au musée des Antiquités nationales , tous deux d’un modelé moins fin, et à Berlin. Seul celui du Petit Palais a conservé ses clochettes. Par contre au Wadsworth Atheneum Museum of Art à Hartford le même buste, entouré des divinités capitolines, a été adapté à un autre usage : en effet il balance au bout de ses trois chaînettes une lampe à deux becs surmontée d’une statuette en pied de Fortuna.
De nombreux tintinnabula phalliques, dont certains avec figuration de Mercure, ont été retrouvés dans les cités vésuviennes, utilisés soit dans les boutiques, pour leur valeur apotropaïque, soit dans des lieux de culte, privés ou publics.

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9 ACM 35 Acquisitions 1834

Le luxe dans l'Antiquité - Trésors de la Bibliothèque nationale de France (Musée départemental Arles antique - 01/07/2017 - 21/01/2018)