stèle
"Stèle d’Horus sur les crocodiles"
Afrique du nord, Egypte (lieu de création)
époque romaine
serpentine (noire)
H. 15 cm, l. 9 cm
Epaisseur : max.3,5
l’enfant Horus sommé du masque de Bès, piétine 2 crocodiles; tient dans ses mains, à droite un sceptre sommé d’une fleur de lotus surmontée d’Horus coiffé du pschent, deux serpents, un lion et un scorpion, à gauche le lotus composite de Nefertoum, deux serpents, un scorpion et un capridé. Revers : 2 cynocéphales ithyphalliques, divinité panthée à tête de Bès, génie anguipède à tête de coq, Osiris, la barque de l’enfant Horus.
Ce type de stèle, répandu surtout à la Basse Epoque avait une valeur magique : quiconque buvait de l’eau ayant coulé sur la stèle, de façon à s’imprégner de la vertu des hiéroglyphes gravés au revers et de la puissance d’Horus et de Bès, était protégé ou guéri, notamment des morsures de serpents et de scorpions. L’iconographie varie peu : sur la face principale est sculpté en bas-relief un enfant Horus nu, terrassant des crocodiles et empoignant divers animaux venimeux ou dangereux tels que serpents, scorpions, lions… Il est surmonté d’un masque de Bès, le dieu nain qui éloigne, par sa gaieté et son tambourin, les forces du mal. Au revers est généralement gravée en creux une incantation à Horus implorant sa protection « pour clore la bouche de tout reptile…, pour garder les gens en vie, pour apaiser les dieux… ». Ici diverses divinités sont représentées, accompagnées du nom de IAO, c’est-à-dire Yahveh, le dieu des Juifs et du mot magique ABRACAX.
Considérées comme des objets de curiosités, ces stèles d’Horus ont été collectées dès le XVIIe siècle, ce qui est le cas de celle-ci.
Aufrère, Sidney. Egyptes...L’égyptien et le copte. 1999, p.197-198, n° 31.
Bosson, N, Aufrère, Sydney H.. Egyptes...l’Egyptien et le copte. Musée archéologique Henri Prades, 1999, n°31.
Montfaucon, B.. L'antiquité expliquée et représentée en figures. Paris : entre 1719 et 1724, II.2, p. 370-371.