pendant d'oreilles
"Colombes"
2e siècle av JC
époque grecque
Or (jaune clair, pâle ; brillant, filigrane, incrustation (technique métal))
grenat
pâte de verre
Poids 6,1 g
H : 38,30 mm
l : 15,25 mm
Couple de colombes. Une rosace ornée en son centre d’un cabochon de pâte de verre rouge surmonte les oiseaux. L’attache est formée de deux fines tresses en or accolées.
description technique :
Pendant d’oreille de même type que inv.56.Luynes.472, mais mieux conservé et de meilleure qualité technique.
Les oiseaux sont formées de deux feuilles estampées et soudées et sont très richement et précisément décorés de granules fins calibrés et réguliers, inscrits dans des cadres de fils ronds creux tors roulés. L’oeil de l’animal est en fil rond.
Les ailes sont soudés de part et d’autre et sont décorés de fils ouvragés très bien disposés, tout comme la queue et les pattes de l’animal.
Les pattes reposent sur un bloc trapézoïdale dont la face visible est ornée de motifs de triangles contrariés (pointe en haut/pointe en bas).
Le médaillon supérieur (D : 11,80 mm) est formé d’un caisson circulaire avec une double bâte dans laquelle est introduit un grenat. Le lien entre le caisson et la bâte inclinée et entre celle-ci et la bâte de chant qui reçoit le grenat est matérialisé par une ligne de granules fins et moyens. La position du grenat est renforcée par un système de rétention en fil rond qui traverse tout le caisson depuis l’avers (d’où il est visible) et se termine en pastille sur la pierre.
Le registre supérieur est composé d’un motif floral égyptien à palmette en feuille d’or rehaussée de fils. Des fils ronds tors roulés forment un motif à spirale orné de rosettes et d’un losange granulé entre le caisson et la palmette. Certains fils remontent le long de la palmette, qui est décoré de fils plats posés de chant dont la tranche est en dent de scie. Le coeur de la palmette est occupée par un cabochon rempli d’une pâte de verre colorée (bleu-vert).
Un anneau formé d’une unique bandelette rectangulaire relie les trois éléments du pendant, en traversant le caisson. Puis au niveau de la queue des oiseaux, ce fil devient rond tors roulé (Ep. : 0,9 mm) et est souligné d’une double tresse de fil rond qui l’accompagne jusqu’à la fin en une unique pointe ronde effilée (Ep. : 1,26-0,3 mm).
De manière générale, le travail est très rigoureux, les éléments sont tous très réguliers, bien disposés, les granules calibrés, les soudures fines.
Une des ailes d’un oiseau a été soudée à l’aide d’un paillon d’alliage de même couleur que l’or de l’oiseau, le joint étant bien épais et se détachant de la surface (brasage).
Ep. fil rond tors roulé : 0,40 mm
Ep. fil ouvragé : 0,23 mm
Ep. fil plat dentelé : 0,25 mm
Ep. granule fin : 0,26 mm
Ep. granule moyen : 0,6 mm
Fontenay, E.. Les bijoux anciens et modernes. Paris : 1887, p. 108.
Chabouillet, Anatole. Catalogue général et raisonné des camées et pierres gravées de la Bibliothèque impériale. Paris : 1858, n°2584.
Muret, Jean-Baptiste. Monuments antiques dessinés par J.-B. Muret, tome II. entre 1830 et 1866, pl.131.13.