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catalogue > Notice d'oeuvre
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Désignation générale : 

"Poupée articulée"

Création / Exécution : 

4e siècle

Epoque/Style/Mouvement : 

époque romaine

Précisions sur la découverte : 
Des traces de mortier au revers de la tête suggèrent que la poupée a pu être incluse dans une paroi, comme c'était l'usage dans les catacombes de Rome. Le long des galeries étaient creusées des niches rectangulaires où les corps étaient déposés. Les niches étaient recouvertes par une plaque de marbre, de terre cuite ou de bois. La plupart de ces niches pouvaient contenir deux ou plusieurs corps et les noms des défunts étaient gravés sur la plaque, où on apposait des objets ayant appartenu au défunt, directement dans le mur pour les plus modestes. Au 4e siècle les poupées constituent le seul dépôt funéraire signalant la présence de petites filles.

Matières et techniques : 

os (ronde bosse)

Mesures : 

H. 17,4 cm

Description : 

Poupée en os représentant une figure féminine stylisée, dont les membres sont mobiles. Elle est nue, hormis des bottines, les seins indiqués par un motif en croix, le nombril par un creux, le pubis par deux incisions. La coiffure en turban stylisée, dérivée de celle des impératrices de l'époque constantinienne, autorise une datation au 4e siècle, période de la plus grande productivité. La présence des bottines, ainsi que la découverte de fibres de tissus autour de certaines poupées, suggèrent qu'elles étaient vêtues et probablement peintes et maquillées.
Ces figurines articulée -"pupa" en latin- représentent des femmes adultes, comme le montrent la coiffure, les seins et le pli des aines sommairement évoqués. Liées à des rites de passage, ces poupées, que les jeunes filles consacraient avant leur mariage à Vénus ou aux Lares domestiques, symbolisaient leur fonction d'épouse et de mère. Celles trouvées en contexte funéraire appartenaient à des jeunes filles mortes prématurément, parfois même encore bébés.
Une centaine de poupées articulées, du 2e au 6e siècle, ont été découvertes sur le territoire de l'Empire romain. Certains exemplaires très naturalistes, aux formes bien détaillées, trouvés ans la partie occidentale de l'empire, sont sculptés dans l'ivoire, comme la poupée de la momie de Grottarossa, Rome, Palazzo Massimo ou celle provenant du sarcophage de Crepereia Tryphaena, du 2e siècle (https://www.centralemontemartini.org/fr/opera/corredo-di-crepereia-tryphaena-bambola), ou les deux poupées d'Yverdon-les-Bains, du début du 4e siècle (https://www.academia.edu/42857176). Les poupées stylisées, fréquentes en Italie à partir de la fin du 3e siècle, sont généralement en os. Dans les deux cas, le choix du matériau renvoie à l'idéal de beauté féminin, caractérisé par une peau très blanche.
Ces poupées appartenaient aux couches les plus aisées de la population, mais d'autres matériaux moins onéreux ont été utilisés, comme la terre cuite, le bois, la paille et les tissus.

Mode d'acquisition : 
Donateur(s), testateur(s) ou vendeur(s) : 
Date de l'acte d'acquisition : 
1765
Ancienne(s) appartenance(s) : 
Numéro d'inventaire : 
inv.52bis.7765

Autre(s) numéro(s) : 
Caylus.VI.XC.3 ; Muret X, pl.198-5

Bibliographie : 

Muret, Jean-Baptiste. Monuments antiques dessinés par J.-B. Muret, tome X. entre 1830 et 1866, pl.198-5.

Caylus, A.C de Tubières, comte de. Recueil d’ Antiquités égyptiennes, étrusques, grecques et romaines. Paris : Desaint et Saillant, entre 1752 et 1767, T. VI, pl. XC, III.

Base Caylus. [http://caylus-recueil.huma-num.fr/base/index.php?r=recueil/oeuvre/detail&id=2346].



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