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catalogue > Notice d'oeuvre
© Serge Oboukhoff ; © BnF-CNRS-Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès
© BnF
Désignation générale : 

camée

"Messaline et ses enfants, Octavie et Britannicus"

Création / Exécution : 

camée :
Italie, Latium, Rome (lieu de camée)
entre 40 et 42

monture :
France, Ile-de-France, Paris (lieu de monture)
17e siècle

Epoque/Style/Mouvement : 

romain impérial

Matières et techniques : 

sardonyx (à trois couches, taille en camée, camée)

or (technique métal, émaillé, monture)

Mesures : 

H. 6,7 cm, l. 5,3 cm

Description : 

Ce portrait d’une impératrice romaine, couronnée de lauriers, est datable par la coiffure à bouclettes, bandeaux gaufrés et tresse repliée de l’époque de Caligula ou de Claude. La jeune femme est vêtue d'une stola (longue robe à plis des femmes mariées) recouverte de la palla (un grand châle rectangulaire qui servait de manteau, à la mode grecque), et porte un collier à pendentif formé d'une bulla. Sous son buste se croisent deux cornes d’abondance d’où émergent deux têtes d'enfants. Un pampre terminé par une grosse grappe de raisin serpente autour de la corne à droite.
Le camée est aujourd’hui lacunaire. Le bord gauche est cassé et a été complété en or émaillé probablement lors de l’ajout de la monture. Le camée présentait peut-être à l'origine deux bustes opposés entourés de deux cornes d'abondance. La tête de garçonnet à droite, au fort volume et aux cheveux ras rendus par un piquetis tout à fait incompatible avec l’époque du camée, est une réfection, signalée dès l’inventaire de 1691. Une gravure d’après un dessin de Rubens nous montre la tête originale, celle d’une petite fille, coiffée d’un chignon et de bandeaux ondulés. De l’autre côté, émergeant d’une corne d’abondance visible sur la gravure, un personnage coiffé d’un casque et armé d’un bouclier a été identifié par certains auteurs comme la déesse Roma. Mais le visage poupin tourné vers l’impératrice semble bien enfantin. L’attribution à Messaline (20-48) entourée de ses deux enfants, Britannicus et Octavie, proposée par Rubens et Peiresc, reste plausible, bien que la damnatio memoriae de la jeune femme, assassinée sur ordre de son époux, l’empereur Claude, ait entraîné la disparition de ses portraits officiels.

Mode d'acquisition : 
Date de l'acte d'acquisition : 
1661
Numéro d'inventaire : 
Camée.277

Bibliographie : 

Constant, Jean-Marie., Gatulle, Pierre. Gaston d'Orléans, prince rebelle et mécène [cat.exp.]. Rennes : 2017, n°111, p.270-271 (M. Avisseau-Broustet).

Vollenweider, M.-L.., Avisseau-Broustet, Mathilde. Camées et intailles, II, Les portraits romains du Cabinet des Médailles. Paris : Bibliothèque nationale de France, 2003, p.96-98, n°104.

Avisseau-Broustet, Mathilde. "D'agate et d'or: camées et intailles de la collection de Louis XIV", F.M.R., t.85. Mai, 2000, p.85-110.

Wood, Susan. Imperial Women: A Study in Public Images, 40 B.C.-A.D. 68, in Mnemosyne Supplementum, 194. Leyde : 1999, p.305-306, fig.133.

Van der Meulen, Marjon. Corpus Rubenianum Ludwig Burchard, XXIII, Copies after the Antique, 3 vol.,. 1994, t.II, n°169, fg.330, I, Appendice V2, n°6, p.197 (description de Peiresc); appendice VII, 3e boîte.

Megow, W.R. Kameen von Augustus bis Alexander Severus. Berlin : 1987, p.303-304, D39, pl.18,1: Drusilla, 38 apr. J.-C..

Van der Meulen, Marjon. Petrus Paulus Rubens antiquarius : collector and copyist of antique gems. 1975, p.151-152, n°G.73, fig.VIa.

De Grummond, Nancy. Rubens and Antique Coins and Gems. 1968, p.24.

Babelon, Ernest. Catalogue des camées antiques et modernes de la Bibliothèque nationale. 1897, p.145-146, n°277 et p.408, n°269.

Cojannot-Le Blanc, Marianne., Prioux, Evelyne. "Les gemmes acquises par Gaston d'Orléans : nouvelles hypothèses sur le corpus", Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles. 2021



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