logo de la BnF logo de la BnF
catalogue
 
catalogue > Notice d'oeuvre
© BnF
© BnF
Désignation générale : 

bracelet

bracelet d'Aurillac

Création / Exécution : 

3e siècle av JC

Lieu de découverte : 
Matières et techniques : 

or (fonte à la cire perdue, estampage)

Mesures : 

D. 10,7 cm, Poids 192 g

Description : 

Cet extraordinaire bracelet, en or pur, est composé de deux anneaux tubulaires creux, réalisés en fonte à cire perdue, recouverts d’un foisonnement de globules, évoquant des motifs végétaux stylisés. Les deux joncs sont liés entre eux par trois tampons à décor floral, l’un de trois fleurons identiques, les deux autres formés d’enroulements en coquilles d’escargots. Les deux tubes sont bouchés à l’une de leurs extrémités par un demi-globule lisse embouti dans une feuille d’or.
Le bracelet d’Aurillac, par son décor et l’utilisation de la technique de fonte à cire perdue, trouve les comparaisons les plus proches avec des torques trouvés dans le sud-ouest de la France suggérant l’existence dans cette région d’un ou de plusieurs ateliers au 3e siècle av. J.-C. Ainsi les 5 torques de Fenouillet, découverts dans une urne en terre cuite le long d’un canal de la Garonne en 1841(Haute Garonne), ou le torque et le brassard de Lasgraïsses (Tarn) découverts sans contexte dans une vigne en 1885, tous conservés au Musée Saint Raymond de Toulouse (https://saintraymond.toulouse.fr/Bijoux-celtes_a54.html).
L’historien grec Polybe (vers 225-126 av. J.-C.) dans sa description des guerriers celtes parle de leurs bracelets et armilles d’or (Histoires II, 29, 7-8) mais les découvertes restent rares, à la différence des exemplaires de bronze et de verre.

La provenance précise de ce bracelet n'est pas connue. La mention 'Aurillac' donnée par l'inventaire rédigé en 1862 ne précise pas s'il s'agit du lieu d'achat ou de découverte. Il en est de même pour le contexte de découverte (sépulture? dépôt? trouvaille isolée?). A partir du 4e siècle av. J.-C. l'or est majoritairement trouvé dans des contextes de dépôts et non plus dans des tombes, mais la fonction de ces dépôts d'or où, à partir du 2e siècle av. J.-C. des monnaies sont généralement associées aux bijoux, parfois brisés, est encore mal connue : fonction votive, rituelle ou de réserve financière.

Mode d'acquisition : 
Donateur(s), testateur(s) ou vendeur(s) : 
Date de l'acte d'acquisition : 
1862
Ancienne(s) appartenance(s) : 
Numéro d'inventaire : 
inv.56.Luynes.513

Autre(s) numéro(s) : 
Luynes.513 (Inv.116)

Bibliographie : 

Ugaglia, Evelyne. L’Or de Tolosa. 2001, n°80.

L’art de l’Antiquité 1, les origines de l’Europe. Paris : Gallimard, 1995, fig.100, p.85-93.

Eluère, Christiane. L’or des celtes. 1987, p. 177.

Jacobsthal, P.. Early Celtic Art. Oxford : 1969, n°63.

Costa de Beauregard, Olivier. « Le torque d’Heczegmaroz (Hongrie) et les colliers d’or gaulois du Bassin de la Garonne », Congrès Préhistorique de France. Autun : 1907, p.824-825, fig.11-2.



Powered by WebMuseo

Plan du site