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catalogue > Notice d'oeuvre
© Serge Oboukhoff ; © BnF-CNRS-Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès
© Serge Oboukhoff ; © BnF-CNRS-Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès
Désignation générale : 

thymiatérion

Création / Exécution : 

Italie, Latium, Vulci (lieu de création)
1ère moitié 4e siècle av JC

Epoque/Style/Mouvement : 

étrusque

Matières et techniques : 

bronze

Mesures : 

H. 41 cm

Description : 

Ce thymiaterion, destiné à brûler des encens ou des parfums, montre le degré de raffinement que pouvaient atteindre des objets utilitaires dans l’artisanat étrusque. Il est complet, ce qui est assez rare. Sur trois pieds en griffes de lion surmontées de deux têtes de taureau et d'une tête de bélier se dresse la tige supportée par une figurine d’athlète, nu, tenant un haltère dans sa main baissée. Au sommet la vasque ronde est ornée de quatre coqs perchés sur le rebord. A chaque angle est suspendue une chainette terminée par un gland.
L’œuvre comporte des éléments archaïsants, tels que la base à trois pieds griffus et la figure d’athlète. Celle-ci s’inspire de l’art grec et notamment des modèles de Polyclète, sculpteur grec du 5e siècle av. J.-C., qui a introduit la notion de contrapposto, donnant à ses statues, qui reposent sur une seule jambe, un déhanchement caractéristique. Ici, non seulement la posture mais aussi la nudité, la musculature bien marquée, la coiffure en grosses boucles, montrent l’influence grecque classique.
Par contre la tige torsadée, la vasque à bassin circulaire, la présence des oiseaux et des chaînettes annoncent l’art hellénistique.
L’utilisation de tels objets était réservée aux plus riches ; les thymiateria servaient à brûler de l’encens en l’honneur des dieux, notamment lors des banquets, dont ils étaient un élément indispensable. Stylistiquement, celui-ci se rattache aux ateliers de Vulci, qui ont produit en grand nombre des candélabres et des brûle-parfums ornés de figures d’athlètes et, à partir du 4e siècle, de caryatides.
Vulci a été une des cités les plus riches et les plus puissantes d’Etrurie, notamment à l’époque archaïque, puis au 4e siècle av. J.-C., époque où les échanges commerciaux et la production artisanale reprennent. L’influence grecque, transmise par les cités de Grande-Grèce, est alors très présente.

Mode d'acquisition : 
Donateur(s), testateur(s) ou vendeur(s) : 
Date de l'acte d'acquisition : 
1865
Ancienne(s) appartenance(s) : 
Numéro d'inventaire : 
Bronze.1481

Bibliographie : 

Mazet, Christian. Le muséum étrusque d'Antoine Vivenel. Milan : 2015, p.162.

Adam, Anne-Marie. Bronzes étrusques et italiques. 1984, p.46-48, n°47.

Babelon, Ernest, Blanchet, Jules-Adrien. Catalogue des Bronzes Antiques de la Bibliothèque nationale. Paris : 1895, p.596, n°1481, fig.1481.



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