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© Serge Oboukhoff ; © BnF-CNRS-Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès
© Serge Oboukhoff ; © BnF-CNRS-Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès
Désignation générale : 

statuette

"Ariane endormie"

Création / Exécution : 

1er quart 3e siècle

Epoque/Style/Mouvement : 

romain impérial

Matières et techniques : 

marbre

Mesures : 

H. 30 cm, l. 65 cm

Description : 

Une jeune femme, à demi dénudée, le bas du corps seul recouvert d’un drapé, est allongée de profil sur des rochers, la tête aux yeux clos appuyée sur sa main gauche, le bras droit courbé au-dessus de sa tête, dans une position alanguie.
Ce motif renvoie à la scène souvent représentée de Bacchus surprenant Ariane. La princesse crétoise, fille du roi Minos et de Pasiphaé, amoureuse du prince athénien Thésée, l’avait aidé à sortir du labyrinthe et à vaincre le Minotaure. Abandonnée par le héros dans l’île de Naxos, elle y est découverte, endormie, par le dieu Dionysos qui la prendra pour femme et lui donnera l’immortalité. Ariane endormie apparaît dès le 5e siècle avant J.-C. dans la céramique grecque puis apulienne. Mais la pose, bras recourbé au-dessus de la tête, torse dénudé connaît son plus vif succès à l’époque romaine. Elle est reprise sur de multiples supports, sur des fresques de Pompéi , en ronde bosse, sur des sarcophages , mais aussi dans les arts précieux, comme sur une plaque décorative en verre-camée bleu et blanc et sur des monnaies de la dynastie des Sévères, au revers de monnaies de Pergame de Septime Sévère et Julia Domna. L'exemplaire en marbre le plus célèbre est l'Ariane endormie du Vatican (Museo Pio-Clementino, inv.548), sculpture romaine du 2e siècle, d’après un original hellénistique des années 200 av. J.-C.de l’école de Pergame.
Ici le buste gracile entièrement dénudé, la douceur du visage, la juvénilité de la silhouette, la coiffure aux cheveux lissés séparés par une raie médiane, passés derrière les oreilles et relevés en un chignon bas dans le cou, mode lancée par les impératrices du début du 3e siècle, suggèrent qu’il s’agit d’un portrait, peut-être d’une jeune défunte. Le catalogue de Chabouillet décrit ainsi la statuette du cabinet des Médailles : "Annia Faustina, troisième femme d’Elagabale, représentée en Vénus couchée [...]".
L’abondance des sarcophages dans les années 150-240 utilisant cette iconographie montre que le thème a pris une connotation mystique. Comme Ariane, les défunts espèrent obtenir la survie et la félicité dans l’au-delà.

Mode d'acquisition : 
Date de l'acte d'acquisition : 
avant 1858
Numéro d'inventaire : 
inv.57.36

Autre(s) numéro(s) : 
Chabouillet.3301

Bibliographie : 

Chabouillet, Anatole. Catalogue général et raisonné des camées et pierres gravées de la Bibliothèque impériale. Paris : 1858, n°3301.



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