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catalogue > Notice d'oeuvre
© Base Daguerre
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Désignation générale : 

cachet à collyre

Lieu de découverte : 
Date de découverte : 
1807
Précisions sur la découverte : 
Découverte : Naix, département de la Meuse, 1807 site de l’antique Nasium
Pays : France

Matières et techniques : 

grauwacke (vert)

Mesures : 

H. 1,1 cm, l. 3,4 cm, L. 4,6 cm

Description : 

Cachet à collyre avec inscription sur les petits côtés, au nom de l’oculiste Junius Taurus. L’inscription est la suivante : « Q[uinti] IVNI[i] TAVRI DIASMYRN[es]/ POST IMPET[um] LIPPIT[udinis] / IVNI[i] TAVRI [i] ISOCRYS[on] / AD SCABRIT[ias] ET CLAR[itatem] OP[abalsamatum] », c’est-à-dire « : “De la composition de Quintus Junius Taurus : collyre à la myrrhe, à employer après une violente maladie / De la composition de Junius Taurus : collyre merveilleux contre les croûtes et pour éclaircir la vue”.


Ce cachet a été trouvé à Naix-aux-Forges, dans le département de la Meuse avec sept autres cachets, rapidement dispersés. Sont identifiables aujourd'hui, outre cet exemplaire, deux au British Museum (ancienne collection Parent); un au Kunsthistorische Museum, Vienne; trois au musée du Louvre (collections Marchand, puis Grivaud de la Vincelle puis Durand). Six des cachets étaient inscrits au nom de Junius Taurus.
Trois autres cachets furent retrouvés en 1829. La concentration de ces objets, ainsi que la présence d’une statuette d’Esculape, trouvée en 1809, suggère une activité médicale, que l’on retrouve souvent dans les grands sanctuaires gallo-romains. Or les fouilles récentes ont montré que le site avait une fonction religieuse importante : en effet, neuf fana, temples gaulois, ont été mis au jour. De plus, la découverte de « trésors », qui pourraient être des offrandes aux temples, pourrait confirmer cette hypothèse.

Les cachets sont des sceaux qui servaient à marquer les collyres,sortes d’onguents pour les yeux, que l’oculiste fabriquait en série.Lors de leur préparation, les ingrédients étaient broyés séparément, puis mélangés avec de l’eau ou de la gomme liquide. Les collyres prenaient alors la consistance d’une pâte avec laquelle on modelait des bâtonnets. Avant de les faire sécher, on appliquait la surface gravée du cachet sur ces préparations encore molles.L’’inscription comporte généralement : le nom de l'oculiste, le nom du collyre prescrit au patient, la maladie pour laquelle il était prescrit, le mode d'utilisation du produit. Une fois le collyre choisi, il suffisait de le diluer avec de l’eau ou de l’oeuf avant de l’appliquer sur l’oeil du patient.

Précisions sur les marques et inscriptions : 
Q(uinti) IVNI(i) TAVRI DIAS MYRNa/ POST IMPET(um) LIPPIT(udinid) / IVNI(i) TAVRI (i) ISOCRYS(os) / AD SCABRIT(iem) ET CLAR(itatem) OP

Mode d'acquisition : 
Donateur(s), testateur(s) ou vendeur(s) : 
Date de l'acte d'acquisition : 
15/02/1905
Ancienne(s) appartenance(s) : 
Numéro d'inventaire : 
inv.65.4704.18

Autre(s) numéro(s) : 
reg.M.6072

Bibliographie : 

Thedenat, Henri. Les cachets de Nasium. Paris : 1893, p.317-397.

Voinot, J.. Les cachets à collyre dans le monde romain. Mergoil, 1999, n°40.

Aghion, Irène, Avisseau-Broustet, Mathilde, Schnapp, Alain. Histoires d’archéologie. De l’objet à l’étude. Paris : INHA, 2009



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