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catalogue > Notice d'oeuvre
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Désignation générale : 

Médaillier Cressent

"Médaillier de Louis d’Orléans"

Création / Exécution : 

Charles Cressent
France, Ile-de-France, Paris (lieu de création)
1739 commencé en

Matières et techniques : 

marqueterie

Mesures : 

H. 208 cm, l. 120 cm, L. 55 cm
Hauteur totale.
Dimensions du bas de l’armoire.

l. 115 cm, L. 39 cm
Dimensions en haut de l’armoire

H. 55 cm, P. 29 cm
Dimensions du buste.

Description : 

Armoire à deux corps à double ventaux et tirette centrale, commandée à Charles Cressent, ébéniste et sculpteur, en 1739, par Louis, duc d’Orléans (1703-1752), fils du Régent.
Le bâti et les tiroirs sont en chêne, les portes et tiroirs sont plaqués d’amarante souligné de satiné et de filets d’ébène.
Des appliques de bronze, de style rocaille, soulignent la structure du meuble. L'intérieur présente un décor encore plus luxueux, bien que caché : une serrure à neuf points et des charnières de bronze, dorées au mercure, au décor ciselé ajouré d’un grand raffinement, qui témoignent qu’il s’agit bien d’une oeuvre de commande, destinée à renfermer des collections très précieuses : les monnaies d’or et d'argent antiques (dans les 18 tablettes centrales du corps supérieur et les deux rangées de 11 tiroirs du corps inférieur) et les pierres gravées (dans deux rangées de 14 tiroirs du corps supérieur). Le meuble est surmonté de deux sculptures en pied et d’un buste en bronze du duc d’Orléans.
Ce buste fut exécuté en 1754 à la demande des chanoines de l’abbaye de Sainte-Geneviève en l’honneur de leur bienfaiteur Louis d’Orléans, afin de le placer sur le médaillier que celui-ci leur avait légué. L’artiste a repris, pour ce portrait posthume, la composition d’un portrait gravé du duc (estampe de Daullé d’après Charles Coypel).
Louis d’Orléans est représenté avec une longue perruque, en cuirasse, portant le collier de la toison d’or. Un manteau doublé de fourrure couvre ses épaules. Le travail de bronzier est remarquable par la finesse de la fonte, la précision de la ciselure (boucles de la perruque, plis de la cravate, toison du bélier...).

Charles Cressent est maître sculpteur à Paris dès 1714, avant de se tourner vers l’ébénisterie dès les années 1719, après son mariage avec la veuve de Charles Poitou. Il obtient le titre d’ébéniste du Duc d’Orléans, alors régent, avant de travailler pour son fils.

Sous la Révolution, en 1793, le médaillier et les monnaies qu’il renferme (les pierres gravées ayant été vendues à Catherine II de Russie) sont transférés au Cabinet des Médailles. Le buste est quant à lui laissé à l’abbaye. Ce n’est qu’en 1900, à l’occasion de l’Exposition Universelle, que le buste et le médaillier sont réunis. Le bronze est alors définitivement donné au Cabinet des Médailles. En compensation de la perte du buste, un exemplaire en bronze fut fondu en 1901 pour la Bibliothèque Sainte-Geneviève par la firme Siot-Decauville.

Le meuble a été restauré en en 1913 par A. Chevrie, 7 rue Debelleyme : dans le corps supérieur, remplacement des 35 tiroirs existants par 18 tiroirs doubles, en réutilisant les traverses anciennes; dans la partie basse, remplacement des 42 tiroirs existants par 20 tiroirs doubles et 2 simples, en conservant les devantures, et restauration du meuble (gerces, serrures, re-dorure de deux motifs de bronze, socle en chêne). Les pieds ont été restaurés et surhaussés.

Précisions sur les marques et inscriptions : 
Signature de l’artiste sur le piédouche du buste de Louis d’Orléans : “Cressent a fait la sculpture et la fonte de ce portrait, le tout de ses mains, après la mort du prince, en 1754”.

Mode d'acquisition : 
Date de l'acte d'acquisition : 
1793
Ancienne(s) appartenance(s) : 
Numéro d'inventaire : 
inv.55.702

Bibliographie : 

Bronzes français de la renaissance au Siècle des Lumières. Paris : Musée du Louvre, 2008, pp. 346-347.

Pradère, Alexandre. Charles Cressent. Faton, 2003, p. 100-103, n°37.

Moulinoux, Emilie. Un meuble de collectionneur : le médaillier français aux XVIIe et XVIIIe siècles (thèse soutenue en 2012). p.55-58.



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