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catalogue > Notice d'oeuvre
© Serge Oboukhoff ; © BnF-CNRS-Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès
© Serge Oboukhoff ; © BnF-CNRS-Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès
Désignation générale : 

intaille

"Dionysos"

Création / Exécution : 

1er siècle av JC

Epoque/Style/Mouvement : 

époque hellénistique

Lieu de découverte : 
Précisions sur la découverte : 
ruines du mausolée d'Hadrien

Matières et techniques : 

citrine (taille en intaille)

Mesures : 

H. 4,2 cm, l. 2 cm

Description : 

L’intaille est taillée dans une citrine naturelle jaune pâle, translucide, d’une pureté exceptionnelle. Le sujet, un Dionysos archaïsant, barbu, coiffé d’un petit chignon rond, vêtu d’un chiton et d’un manteau aux plis arrondis, tenant un canthare et un thyrse se retrouve sur plusieurs pierres gravées hellénistiques, mais il est ici enrichi par l’ajout d’un pilier orné d’une guirlande de feuilles et surmonté d’un masque bachique, qui rappelle qu’il est le dieu de la comédie et de la tragédie. Son aspect est celui adopté à l’époque archaïque dans la céramique grecque et dans la sculpture, alors que l’époque classique a privilégié le dieu juvénile, imberbe et dénudé. Les intailles le présentent accompagné d’une panthère, versant le vin d’un canthare, le torse parfois couvert d’une nébride. Ce n’est qu’à partir du 2e siècle avant J.-C. que le courant archaïsant donne lieu à des reprises de l’iconographie ancienne du dieu barbu et drapé, courant développé à l’époque romaine, notamment à l’ époque d’Hadrien.
La pureté de la pierre, son format, allongé et bombé, ses dimensions importantes, la qualité et la précision de la gravure (le masque posé sur le pilier mesure environ 3 mm seulement) en font un chef d’œuvre du 1er siècle av. J.-C .

Cette gemme est décrite dès le 17e siècle dans l’ouvrage de Filippo Buonarroti, Osservazioni istoriche sopra alcuni medaglioni antichi all’altezza serenissima di Cosimo III Granduca di Toscana, Roma, 1698, où sont dessinés les plus beaux médaillons et les plus belles pierres et de la collection Carpegna, acquise en 1741 par le pape Benoît XIV. Buonarroti s’intéressait surtout à l’iconographie et aux inscriptions, et n’a donné aucune provenance mais celle de la citrine a été retrouvée dans les archives du Vatican. Elle provient du mausolée d’Hadrien qui, transformé dès la fin du 15e siècle, a donné lieu dès lors à des découvertes régulières.
La gemme, comme les plus précieuses de la collection vaticane, avait été insérée dans une monture orfévrée, disparue, réalisée par Luigi Valadier pour le Pape vers 1779.

Mode d'acquisition : 
Donateur(s), testateur(s) ou vendeur(s) : 
Date de l'acte d'acquisition : 
31/01/1799
Numéro d'inventaire : 
inv.58.1626

Bibliographie : 

Cornini, Guido., Lega, Claudia. Antiquités précieuses. Edizioni Musei Vaticani, 2013, p.112-117 et cat.7 p.119.

LIMC III. 1986, p.545, Dionysos/Bacchus, n°38*.

Richter, Gisela Marie Augusta. Engraved Gems of the Romans. Londres : Phaidon, 1971, p.44, n°168.

Chabouillet, Anatole. Catalogue général et raisonné des camées et pierres gravées de la Bibliothèque impériale. Paris : 1858, p. 223.

Buonarroti, Filippo. Osservazioni istoriche sopra alcuni medaglioni antichi all’altezza serenissima di Cosimo III Granduca di Toscana. Rome : 1698, p. XIII, p.440.



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