statuette

"Vénus"

2e siècle

gréco romain

bronze

patine (brun)

H. 22,5 cm (sans socle)

H. 29,5 cm (avec socle)

Vénus debout, accoudée à un cippe sur lequel grimpe un lézard. Elle est vêtue d’un fin chiton plissé, à l'encolure bordée d'une broderie, resserré sous la poitrine par une mince ceinture nouée, et dont la bretelle gauche tombe sur le bras, laissant le sein partiellement découvert. Ses cheveux sont partagés au milieu du front et coiffés dans le cou. Un long voile, maintenu sur la tête par un haut diadème à découpe festonnée, est drapé de biais. Il recouvre le dos et les jambes et, maintenu par le coude, retombe en plis en cascade sur le cippe. D’un mouvement gracieux, la déesse maintient le bord de son voile de sa main droite levée et tourne le visage et le regard vers l’objet – disparu - qu’elle tenait de sa main gauche, peut-être un miroir ou une pomme. L’attitude, les gestes, le dévoilement du sein gauche sont des traits inspirés de la Venus Genitrix, dont l’original est attribué au sculpteur athénien Callimaque, à la fin du 5e siècle avant J.-C, tandis que le motif du pilier est repris d’une célèbre statue d’Alcamène, son contemporain, l’Aphrodite des jardins. La colombe, oiseau symbole des relations amoureuses, est fréquemment associée à Venus tandis que la présence du lézard, animal maléfique, est, elle, inhabituelle. Une petite série de statuettes provenant de Syrie décline le même sujet.

Ève ou La folle tentation [cat.exp.]. Autun : 2017, n°26, p.127 (M. Avisseau-Broustet).

Babelon, Ernest, Blanchet, Jules-Adrien. Catalogue des Bronzes Antiques de la Bibliothèque nationale. Paris : 1895, p.114-115, n°263, fig.263.