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Désignation générale : 

camée

"Claude et Messaline assimilés à Triptolème et à Cérès dans un char tiré par des dragons"

Création / Exécution : 

camée :
45 (vers)

monture :
Belle, Josias
1686 (?)

Epoque/Style/Mouvement : 

romain impérial

Matières et techniques : 

sardonyx (brune, roussâtre et bleuâtre, à trois couches, taille en camée, camée)

or (émaillé, monture)

Mesures : 

D. 12,2 cm, Poids 355 g

Description : 

Claude et Messaline assimilés à Triptolème et Cérès sont debout dans un char tiré par une paire de dragons. L'empereur, cuirassé, son paludamentum relevé pour former une sacoche contenant les grains, est debout, de trois-quarts, la tête ornée d'une chevelure à boucles serrées dressées au-dessus du front. Messaline est penchée en avant comme Cérès Thesmophoros, tenant de la main gauche un bouquet d’épis et de pavots, et de la main droite, un volumen. Elle est drapée dans un chiton serré à la taille et d'un manteau enroulé autour de son bras gauche.

La partie supérieure, les corps et surtout les têtes sont d’un relief plus faible, en retrait et moins finement ciselés. Selon Marie-Louise Vollenweider, le camée daterait de la fin du Ier siècle avant J.-C., mais aurait été retaillé au milieu du Ier siècle ap. J.-C. afin de modifier l’identité des personnages, peut-être à l’origine Agrippa et son épouse Julie, fille d’Auguste.


La date d'entrée dans les collections de Louis XIV n'est pas précisément connue. En 1717, le garde du cabinet, Oudinet, dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions (t.I, 1717, p. 278) le publie, d'après un dessin exécuté en 1707, et le dit acquis d’une des plus anciennes églises de France. Cependant les Comptes des Bâtiments du Roi citent l'achat, le 24 décembre 1684, d'une agate - non décrite- payée 7000 livres, aux religieux de « l’abbaye Saint-Pierre » . La somme, vraiment considérable, fait penser qu’il pourrait s’agir de ce camée, car ses dimensions et sa qualité en font l'équivalent du camée dit de l’Apothéose de Germanicus, provenant de l’abbaye de Saint-Evre de Toul, acquis le 4 janvier 1685 pour la même somme. Cette ancienne abbaye Saint-Pierre pourrait elle être l’abbaye royale Saint Pierre de Montmartre ?
Le camée a été dessiné en 1622 par Rubens lors de son voyage en France sous le titre « Claudius et Agrippina ». Il est certain que le peintre l’a vu de ses propres yeux, puisque des annotations manuscrites précisent les couleurs et spécifient que la partie gauche, délimitée par un trait fin, est une restauration moderne – « pezzo moderno »-. Cette restauration, qui comportait le bras levé de l’empereur et le paludamentum volant au vent de la course, a disparu et a été remplacée par une zone lisse en sardonyx, qui figure sur le dessin d'Oudinet de 1707.
La monture ronde en or émaillée, aux couleurs vives, avec ajout d'une zone en or émaillé imitant la sardonyx sur la droite, donnant un arrondi parfait au camée, est l’œuvre de Josias Belle, orfèvre du roi. On peut l'identifier, au vu du prix, à la « grande monture d’or émaillée », qui lui a été payée 2 206 livres en août 1686.

Mode d'acquisition : 
Date de l'acte d'acquisition : 
avant 1700
Ancienne(s) appartenance(s) : 
Numéro d'inventaire : 
camée.276

Autre(s) numéro(s) : 
chabouillet.227

Bibliographie : 

Vollenweider, M.-L.., Avisseau-Broustet, Mathilde. Camées et intailles, II, Les portraits romains du Cabinet des Médailles. Paris : Bibliothèque nationale de France, 2003, n°105 p.98-99.

LIMC VIII. 1997, p.59, Triptolemos, n°40.

LIMC IV. 1988, p.905, Demeter/Ceres (#), n°176*.

Babelon, Ernest. Catalogue des camées antiques et modernes de la Bibliothèque nationale. 1897, n°276 p.144 Pl.XXX.

Marion du Mersan, Théophile. Notice des monuments exposés dans le cabinet des médailles, antiques et pierres gravées et dans la Bibliothèque royale. 1819, p.20.

Montfaucon, B.. L'antiquité expliquée et représentée en figures. Paris : entre 1719 et 1724, supl t.III p.27 et Pl.VII n°3.

Guiffrey, Jules. Comptes des bâtiments du Roi sous le règne de Louis XIV. Paris : entre 1881 et 1901, II, p.409 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6534976q/f225.item).

Mémoires de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Paris, I, 1717, p.278.

Van der Meulen, Marjon. Petrus Paulus Rubens antiquarius : collector and copyist of antique gems. 1975, p.137.

Van der Meulen, Marjon. Corpus Rubenianum Ludwig Burchard, XXIII, Copies after the Antique, 3 vol.,. 1994, pl.310.

Bimbenet-Privat, Michèle. Les orfèvres et l’orfèvrerie parisienne au XVIIe siècle, Tome II, les oeuvres. Paris : 2002, p.499 n°187.

Perse, Marcell, Schmidt, Gerhard. Politik in Edelstein. Das Geheimnis römischer Prunkkameen. 2019, p.76-79.



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