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catalogue > Notice d'oeuvre
92a ; © Serge Oboukhoff ; © BnF-CNRS-Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès
92b ; © Serge Oboukhoff ; © BnF-CNRS-Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès
Désignation générale : 

statuette

"divinité velificans"

Création / Exécution : 

3e siècle

Epoque/Style/Mouvement : 

époque romaine

Matières et techniques : 

bronze

Mesures : 

H. 11 cm (sans socle)

H. 14,8 cm, l. 10 cm (avec socle)

Description : 

Une jeune femme, vêtue d’un chiton talaire qui dégage les bras, nus, et forme un repli à la taille, tient de la main droite baissée une patère, et de la main gauche levée, un fruit (grenade entrouverte ?) ou un pain rond incisé d’une croix sur le dessus. La coiffure, aux cheveux partagés par une raie médiane et relevée en rouleau sur la nuque, suit une mode lancée par les impératrices syriennes du début du 3e siècle. Son manteau semble soulevé par le vent et forme une auréole derrière son dos et sa tête. Les bras sont disproportionnés, l’accent mis sur les attributs. La statuette se remarque d’emblée par l’importance donnée au voile gonflé. Les divinités velificantes, auréolées de leur voile, sont multiples. Ce symbole peut être signe d’un déplacement rapide, ainsi sur les représentations de figures en vol, telles Nyx, la Nuit, Aura, la Brise, ou bien en course, comme Europe sur le taureau, les Néréides ou Amphitrite sur des hippocampes ; il peut aussi indiquer des divinités célestes telles que Séléné, Aphrodite Ourania, Déméter et Junon Caelestis. Cette dernière a été particulièrement en faveur sous le règne des Sévères (193-235) en Afrique du Nord, où elle remplace la grande déesse d’origine punique Tanit-Astarté. La Dea Caelestis est l’expression même de la féminité, dans tous ses aspects, de la virginité à la fécondité. Patère et grenade, deux des attributs de Junon, pourraient donc lui convenir.
Cependant ici, la jeune femme est en position assise, les pieds pendants. Cette attitude, de même que la disposition du voile, maintenu au niveau des coudes, se retrouvent sur des figurations très variées de femmes en amazone sur des montures diverses- boucs, chevaux, hippocampes, dauphins - mais leurs mains sont vides ou tiennent des emblèmes différents. On pourrait songer à une image d’Epona, déesse d’origine celtique très présente en Gaule à l’époque romaine, notamment dans les zones à forte présence militaire et les régions d’élevage équestre, en Gaule du Nord, du centre Est, sur le limes rhénan, car cette déesse cavalière de la fertilité est la protectrice des chevaux. Généralement représentée assise sur un cheval, elle tient souvent une patère, des fruits, des gâteaux, une corne d’abondance. Quelques exemplaires la présentent avec le voile gonflé, dans lequel certains auteurs ont vu une allusion au voyage vers l’au-delà .

Mode d'acquisition : 
Donateur(s), testateur(s) ou vendeur(s) : 
Date de l'acte d'acquisition : 
1874
Ancienne(s) appartenance(s) : 
Numéro d'inventaire : 
bronze.92

Autre(s) numéro(s) : 
oppermann.br.134

Bibliographie : 

Babelon, Ernest, Blanchet, Jules-Adrien. Catalogue des Bronzes Antiques de la Bibliothèque nationale. Paris : 1895, p.42, n°92, fig.92.



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