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catalogue > Notice d'oeuvre
© Serge Oboukhoff ; © BnF-CNRS-Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès
Image Daguerre ; © Base Daguerre
Désignation générale : 

intaille

"Aphrodite ou jeune femme à sa toilette"

Création / Exécution : 

intaille :
Grèce (lieu d'intaille)
entre 400 av JC et 380 av JC

monture :
19e siècle

Matières et techniques : 

calcédoine (bleu, taille en intaille, intaille)

Or (monture)

Mesures : 

H. 2 cm, l. 1,5 cm, E. 0,75 cm

Description : 

L’intaille est gravée dans une pierre bleutée translucide, une calcédoine dite saphirine, une des pierres préférées des Grecs et des Perses à l'époque classique. La forme, un scarabéoïde, est une simplification des scarabées en faveur à l’époque archaïque, forme venue d’Egypte, transmise par les Phéniciens et adoptée massivement en Occident, notamment par les Étrusques. Les Grecs, contrairement aux Étrusques, ont toujours privilégié le décor gravé en intaille sous la base du scarabée à la forme de l’insecte, soigneusement détaillée en Étrurie, mais plus sommairement indiquée en Grèce, où la schématisation augmente au point d’en arriver à cette forme géométrique, le scarabéoïde, en grande faveur aux 5e et 4e siècles av. J.C, mais qui sera abandonnée à l’époque hellénistique. La pierre est percée d’un canal qui permet de passer un lien ou une monture et de la porter en pendentif ou en bague, et de l’utiliser facilement en sceau.

Le sujet, une femme accroupie, occupée à sa toilette, soulevant son voile et révélant sa nudité, n’apparaît en glyptique qu’à la fin du 6e siècle et se développe au siècle suivant avec l'intérêt pour les scènes de la vie quotidienne. Femmes à la fontaine, au bain, au miroir, généralement seules, sont un thème apprécié, au moment où la représentation de femmes nues, souvent autour d’un bassin, se multiplie sur les vases. Ce thème sera développé à l’époque hellénistique, ainsi la célèbre statue hellénistique d’Aphrodite accroupie attribuée à Doidalsès de Bythinie, dont le mouvement tournant et la tridimensionnalité sont caractéristiques de l’art hellénistique, tandis que sur l’intaille la vue se cantonne à un strict profil. Néanmoins la délicatesse de la gravure, la souplesse de la pose permettent de la relier au « fine style » du tout début du 5e siècle av. J.C.

Monture en or tressé du XIXe siècle.

Mode d'acquisition : 
Donateur(s), testateur(s) ou vendeur(s) : 
Date de l'acte d'acquisition : 
16/06/1894
Ancienne(s) appartenance(s) : 
Numéro d'inventaire : 
inv.58.1549bis

Autre(s) numéro(s) : 
reg.L.4081

Bibliographie : 

Vollenweider, M.-L.. Camées et intailles, I, Les portraits grecs du Cabinet des Médailles. Paris : Bibliothèque nationale de France, 1995, n°23 p.37.



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