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catalogue > Notice d'oeuvre
© Gallica ; © BnF
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Désignation générale: 

olifant

cor de Roland

Création / Exécution: 

Italie, Italie méridionale (lieu de création)
Italie, Sicile (lieu de création)
4e quart 11e siècle
1ère moitié 12e siècle

Matières et techniques: 

ivoire d'éléphant

Mesures: 

D. 9,7 cm, L. 51 cm

Description: 

Le cor est sculpté de deux anneaux en relief assez plat. Sur le premier, un sphinx à deux corps disposés symétriquement dont la tête unique est coiffée d’une sorte de bonnet évoquant une couronne; les queues de ce sphinx se terminent par une tête monstrueuse; ce type d'hybride à deux corps serait de tradition islamique. A l’opposé deux lièvres sont placés de part et d’autre d’un vase. A l’extrémité, le second anneau a été coupé au deux tiers; on y reconnaît encore deux paons, des feuilles, un lion et un autre animal. A l’embouchure, trou de fixation pour une virolle métallique, décrite dans l'inventaire de 1505 du Trésor de Saint-Denis, aujourd'hui manquante ("Ung cor d'yvire, garni par le menu bout au dedans d'une virolle de cuyvre, que lesdicts religieux disoient estre le cor Raoulland"). La partie la plus large du cor présente une large fente.
La désignation de "cor Raoulland" fait référence à la Chanson de Roland, dont la plus ancienne version conservée est rédigée en dialecte anglo-normand dans le second quart du 12e siècle. Le cor de Roland y est appelé 'olifans', terme qui apparaît pour la première fois. Pour appeler à son secours Charlemagne, Roland sonne du cor qu'il a fendu en assommant un Sarrasin. Au son, l'empereur reconnaît qu'il s'agit de Roland, mais le héros meurt avant l'arrivée de l'empereur (http://expositions.bnf.fr/carolingiens/antho/06.htm). Sur le chemin du retour, celui-ci dépose le cor, empli d'or et de monnaies arabes, dans l'église Saint-Seurin de Bordeaux. D'autres "cors de Roland" sont revendiqués par des églises : à Saint-Sernin de Toulouse (inventaire de 1489); à Roncevaux (témoignage du voyageur Jérôme Münzer); à Saint-Jacques de Compostelle; à Aix-La-Chapelle, un cor "de Charlemagne".

Mode d'acquisition: 
Donateur(s), testateur(s) ou vendeur(s): 
Date de l'acte d'acquisition: 
18/01/1794
Ancienne(s) appartenance(s): 
Numéro d'inventaire: 
Inv.55.344

Bibliographie: 

Baschet, J., Dittmar, P.-O.. Les images dans l'Occident médiéval. 2015, p.123-130 (article de Philippe Cordez).

Shalem, Avinoam. Die mittelalterlichen Olifante. Berlin : 2014, p.241-243, A24.

Shalem, Avinoam. The oliphant : islamic objects in historical context. Leyde : Brill, 2004, p.77 et 110.

Le trésor de Saint-Denis [cat.exp.]. Paris : RMN, 1991, p.142-143, n°20 (D. Gaborit-Chopin).

Nègre, Arlette. Trésors de l'Islam au cabinet des Médailles. Paris : Bibliothèque nationale, 1981, n°1.

Montesquiou-Fezensac, Blaise de., Gaborit-Chopin. Le Trésor de Saint-Denis. Paris : Picard, 1977, vol.2, p.263, n°159.

Kühnel, Ernst. Die Islamischen Elfenbeinskulpturen, VIII. - XIII. Jahrhundert. Berlin : 1971, n°56.

Archives: 

4 ACM 36 (4 ACM 22) Pièces concernant le trésor de Saint-Denis, 1791-1841.



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