médaillon
"Vénus sur un lion"
3e siècle av JC
Or (jaune foncé)
grenat
pâte de verre (?)
D : 39,8 mm
Ep : 11,30 mm
Vénus à demi-nue chevauchant un lion en course. Un génie ou amour est présenté sur la croupe de l’animal, jouant des crotales. Sous le lion est figuré un silène agenouillé, les mains liées derrière le dos. Décor animé sur le pourtour par des rosettes granulées et des incrustations de pierres de couleur.
description technique :
Médaillon composé de plusieurs éléments en feuilles d’or.
La feuille circulaire centrale est estampée sur une matrice en positif, comme semble le suggérer les traces de pointes mousse à la surface qui attestent d’un travail sur la forme. Des incisions ont été exécutées ensuite pour détailler le pelage de l’animal.
Cette feuille est ornée sur son pourtour d’une alternance d’ornements: rosette formé de 7 granules de calibre moyen-gros régulier et très bien disposés ; 6 cloisons en fil plat de chant à dents de scie incrustées de pâte de verre verte (4) ou de grenat (2). Les alvéoles sont entourées d’anneau de granules. La disposition de ces ornements est presque symétrique, malgré les vallonnements et les quelques écrasements que présentent la feuille.
Autour de cette composition, un gros fil ouvragé régulier, mais usé sur certaines de ces surfaces, permet de faire le lien avec la bandelette rectangulaire posée de chant qui entoure la feuille.
La bandelette est perforée de deux grosses perforations parallèles de part et d’autre du médaillon, permettant sa suspension. Les rebords de la feuille perforée forme une sorte de fil autour des perforations.
Une feuille simple plate, aujourd’hui cabossée, est soudée à cet ensemble.
L’objet est creux mais a été rempli avant fermeture d’une substance en pâte argileuse ou siliceuse qui semble épouser la forme de la représentation. Cette substance a pu aider à la mise en forme du décor estampée de la feuille principale, mais il permet aussi à l’objet d’être plus résistant aux coups et aux manipulations, car les feuilles semblent assez fines et donc l’objet est fragile.
Soudure fine des décors. La feuille formant le fond a ses bords qui sont parfois relevés pour bien adhérer à la bandelette; la soudure est peut-être aux sels de cuivre mais le brasage semble venir soutenir la fixation à certains endroits.
Ep. granule : 0,6-0,7 mm
Ep. fil ouvragé : 0,9 mm
De Ridder, André. Collection de Clercq VII. Paris : 1911, p. 248.
Fontenay, E.. Les bijoux anciens et modernes. Paris : 1887
Chabouillet, Anatole. Catalogue général et raisonné des camées et pierres gravées de la Bibliothèque impériale. Paris : 1858, p. 375.