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catalogue > Notice d'oeuvre
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Désignation générale : 

plat

""plat d’Anaïtis""

Création / Exécution : 

Tokharestân (lieu de création)
2e moitié 7e siècle

Epoque/Style/Mouvement : 

époque sassanide

Matières et techniques : 

argent (doré au mercure, ciselé)

Mesures : 

D. 25 cm, Poids 1 212 g

Description : 

Au centre une femme nue parée d'un collier de perles chevauche un griffon. Sur le pourtour, quatre paires d'adorantes en longues robes, certaines coiffées d'un voile, d'autres aux longs cheveux, d'autres aux cheveux courts et bouclés tiennent divers instruments et attributs, vases, seau, encensoir, oiseau..., esquissant des pas de danse. Entre deux des paires de danseuses, deux bustes de profil du dieu Ormuzd sur le croissant. La figure centrale comme celles des danseuses renvoient à des modèles gréco-romains (figures dionysiaques, représentations des Saisons...) tandis que les longues robes et les attitudes des danseuses pointent vers l'art de l'Inde du Nord. Une attribution au Tokharistan (ancienne Bactriane), où les traditions grecques et indiennes ont perduré, a été avancée par Boris Marshak et Franz Grenet.
De nombreux graffiti ont été incisés postérieurement à la pointe au revers comme au droit, empiétant sur le décor en relief : têtes à coiffes pointues ou à 3 pointes, bonhomme aux bras levés, tête de cerf, poissons, cheval.
Le pied annulaire soudé grossièrement empiète sur les graffiti (restauration 19e?).

Selon Frantz Grenet, les scènes figurent les sept fêtes principales du calendrier zoroastrien évoquées par quatre couples dansants. Il s'agirait probablement d'une commande royale car certaines fêtes sont représentées avec des attributs royaux, comme celle du nouvel an avec le faucon, ou celle de Mithra avec la coupe et l'outre. Les différentes scènes sont l'illustration exacte d'un texte du 10e siècle décrivant les fêtes Zoroastriennes. La coupe aurait été fabriquée pour une cour royale du Tokharestân dans la seconde moitié du VIIe siècle. Elle a dû transiter par l'Oural, où elle a été surchargée de graffiti. Les têtes pointues, au dessin maladroit et enfantin, évoqueraient les Turcs, dont les tribus nomades menaçaient les frontières de l'empire sassanide.

Mode d'acquisition : 
Donateur(s), testateur(s) ou vendeur(s) : 
Date de l'acte d'acquisition : 
Novembre, 1843
Ancienne(s) appartenance(s) : 
Numéro d'inventaire : 
inv.56.366

Autre(s) numéro(s) : 
reg.C.850 ; Chabouillet.2883

Bibliographie : 

Williams, Alan., Stewart, Sarah Rosemary Ann., Hintze, Almut. The Zoroastrian flame : exploring religion, history and tradition. Londres : 2016, F. Grenet, « Extracts from a calendar of Zoroastrian feasts : a new interpretation of the ‘Soltikoff’ Bactrian silver plate in the Bibliothèque Nationale, Paris », n°51, p.205-221.

Demange, Françoise. Les Perses sassanides. Fastes d'un empire oublié (224-642) [cat.exp.]. Paris : 2006, p.108-109, n°47 (M. Avisseau-Broustet).

Marshak, Boris. Silberschätze des Orients. Metallkunst des 3.-13. Jahrhunderts und Kontinuität. Leipzig : 1986, p.270-274.

La Persia nel Medioevo. 1971, p.503-505 : Prudence Harper, "Sources of certain female representations in Sasanian art".

Bernoulli, J.J.. Griechische Ikonographie, I, p.65, fig.10. Munich : Brukmann, 1901

Babelon, Ernest. Le Cabinet des antiques à la Bibliothèque nationale. Choix des principaux monuments de l'antiquité, du moyen-âge et de la Renaissance conservés au département des médailles et antiques de la Bibliothèque nationale. Paris : 1887, p.167-172.



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