logo de la BnF logo de la BnF
catalogue
 
catalogue > Notice d'oeuvre
© Serge Oboukhoff ; © BnF-CNRS-Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès
© Serge Oboukhoff ; © BnF-CNRS-Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès
Désignation générale : 

pendant de collier

"aureus de Caracalla"

Création / Exécution : 

1er quart 3e siècle

Matières et techniques : 

or (technique métal)

Mesures : 

D. 4,5 cm, Poids 23,6 g

Description : 

Pendant de collier à bélière, composé d’un double aureus de Caracalla, frappé à Rome entre 215 et 217 dans une monture octogonale découpée à jours à l’aide de poinçons, selon la technique dite en « opus interasille », élaborée au tout début du 3e siècle.
La monnaie, d’une grande fraîcheur, très peu ou jamais utilisée, présente au droit le buste de l’empereur, radié, drapé du paludamentum, le manteau pourpre des généraux en chef, et cuirassé, entouré de la légende ANTONINVS PIVS AVG GERM. La couronne radiée est composée du bandeau noué hérité des dynastes hellénistiques, symbole du pouvoir royal, et de rayons solaires symboles de la nature divine de l’empereur, assimilé à Sol Inuictus. Depuis la réforme monétaire de Caracalla en 215, la couronne radiée indique une valeur double ; ce double aureus, nommé binio, est très rare : peu d’exemplaires ont été frappés, durant les deux années écoulées entre la réforme monétaire et la mort de l’empereur. La frappe du binio ne reprend ensuite qu’après 240, avec un poids d’or moins élevé.
Le revers de la monnaie présente un type rare qui n’a été frappé que pour Caracalla : Vénus debout à gauche, tenant une Victoire et un sceptre, et s’appuyant sur un bouclier posé sur un casque, entourée de la légende VENVS VICTRIX. Ce type rappellerait le projet d’union entre Caracalla et la fille du roi des Parthes Artaban V en 216. En effet, Caracalla, prenant pour modèle Alexandre le Grand, rêvait de réaliser, à son exemple, la synthèse entre l'Orient et l'Occident, en unissant le royaume des Parthes et l'empire romain, les deux plus grandes puissances en ce début du 3e siècle.

Ce médaillon a un pendant, à monture exactement similaire mais sans bélière, dont le centre est un autre binio de Caracalla, frappé à Rome en 215, dont le revers représente la déesse Diane dans un bige tiré par des taureaux.

Mode d'acquisition : 
Numéro d'inventaire : 
Inv.56.152

Bibliographie : 

Yeroulanou, Aimilia. Diatrita: Gold Pierced-Work Jewellery from the 3rd to the 7th Century. Athènes : Benaki Museum, 1999

Cohen, Henry. Description historique des monnaies frappées sous l’Empire romain. 1995, t.4, p. 206, n° 607.

Fontenay, E.. Les bijoux anciens et modernes. Paris : 1887, p. 183.



Powered by WebMuseo

Plan du site