bague à intaille

"Amymone"

2e moitié 3e siècle av JC
2e siècle av JC

hellénistique

grenat (taille en intaille, intaille)

or (monture)

H. 2,3 cm, L. 2,9 cm (bague)

l. 1,4 cm, L. 2,3 cm

Lourde bague en or massif, à anneau en étrier et large chaton ovale, plat et épais, serti d'une intaille allongée et fortement convexe, représentant une jeune femme debout de trois-quarts face, déhanchée, la tête de profil à droite. Une draperie entoure sa jambe droite. Elle porte dans sa main droite un trident et une hydrie dans sa main gauche.
Ces attributs renvoient au mythe d’Amymone, une des cinquante filles de Danaos. Envoyée chercher de l’eau à la source asséchée d’Argos, attaquée par un satyre, elle est défendue par Poséidon, qui lance son trident sur son agresseur. En retirant le trident du rocher où il s’était enfoncé, la Danaïde fit jaillir une source. La silhouette allongée de la nymphe à petite tête coiffée d’un chignon, la pose souple, déhanchée, la nudité sont caractéristiques de la glyptique hellénistique dont un des thèmes favoris est la représentation de divinités debout, seules, occupant tout le champ, avec un nombre limité d’attributs, dans une pose nonchalante ou accoudées à une colonnette. La forme et les dimensions importantes de la bague , celles de l’intaille en cabochon, longue de 2,3 cm, sont des indices d’une datation haute.

Une bague comparable tant par la monture que par l’iconographie, conservée au musée de Kertch , a été trouvée en décembre 1834 par Arschik dans un tombeau en dalles de pierre recouvert d’un tumulus, près de cette cité, l’ancienne Panticapée, sur la rive nord de la baie. Elle était renfermée dans une urne en terre à panse cannelée, avec des ossements brûlés et d’autres bijoux, ainsi qu’une monnaie en or, au type de Lysimaque (323-281). Le tombeau contenait encore une seconde urne, les débris d’un glaive, un casque et un bouclier et des objets d’argent.

De Ridder, André. Collection de Clercq VII. Paris : 1911, p. 588.
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