





"empreinte de la Pierre de Rosette"
1ère moitié 19e siècle
avant 1802
plâtre (patiné)
H. 117 cm, l. 80 cm, E. 31 cm
H. 112,3 cm, l. 75,7 cm, E. 28,4 cm (de l'original)
Empreinte de la pierre de Rosette, fragment de stèle en granodiorite, découverte le 15 juillet 1799 à Rosette (al Rachid), dans le delta du Nil, près de la baie d'Aboukir, par un officier français, Pierre-François-Xavier Bouchard, lors de la campagne d'Égypte de Bonaparte. L’inscription donne trois versions d'un même texte, ce qui a permis le déchiffrement moderne des hiéroglyphes. Il s’agit d’un décret promulgué par le clergé de Memphis en 196 av. J.-C., qui établit le culte divin du nouveau pharaon, Ptolémée V, alors âgé de 12 ans. Il est écrit en deux langues (égyptien ancien et grec ancien) et trois écritures : égyptien en hiéroglyphes (14 lignes, partie supérieure fragmentaire), égyptien en écriture démotique (32 lignes, partie médiane) et alphabet grec (54 lignes, partie inférieure). La première traduction du texte en grec est réalisée en 1803, le déchiffrage des hiéroglyphes par Jean-François Champollion n’aboutit qu’ en 1822.
Lors de la capitulation française, en 1801, la pierre est saisie par les Anglais comme butin de guerre. Elle est aujourd’hui conservée au British Museum (https://www.britishmuseum.org/collection/object/Y_EA24). Des estampages en avaient été pris en 1800.
Cette copie appartenait à Jean Antoine Letronne (1787-1848), épigraphiste, directeur de la Bibliothèque royale de 1832 à 1840, successeur de Champollion à la chaire d'archéologie au Collège de France en 1837, et auteur d'une traduction de l'inscription grecque de la pierre de Rosette en 1840 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k98089789).