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catalogue > Notice d'oeuvre
© Avisseau-Broustet, Mathilde
© Avisseau-Broustet, Mathilde
Désignation générale : 

écrin

"écrin de l'olifant de la Chartreuse de Portes"

Lieu de découverte : 
Date de découverte : 
1400 (?)
Précisions sur la découverte : 
Cet olifant aurait été trouvé par des bergers aux environs de 1400 dans une grotte désignée sous le nom de Balme de Roland, située sur la commune d’Odonnaz (Ain). Les bergers l’ont déposé alors à la chartreuse de Portes, située à proximité (commune de Bénonces).

Matières et techniques : 

cuir

Description : 

L’olifant était protégé par deux écrins : un écrin extérieur, grossier, en cuir lisse, rapiécé, aujourd'hui en trois morceaux (inv.55.346a) et celui-ci, qui était l'écrin intérieur en cuir fin à décor estampé, en léger relief, fragmentaire aux deux extrémités (cf. description détaillée de Thomas Riboud (1819, p.228-231). Son décor est réparti en cinq compartiments renfermant des animaux (paon, oiseau griffu, lièvres, chien, lions), des motifs géométriques et floraux (trèfles dans des losanges), et six écussons en losange avec des armoiries mi-parti, divisées verticalement avec d’un côté la moitié d’un château à trois tours, de l’autre la moitié d’une grande fleur de lis. Thomas Riboud a identifié ces armes à celles de Blanche de Castille (1188-1252), reine de France de 1223 à 1226 puis régente pour son fils Louis IX (Saint Louis), jusqu’en 1235. Si cette attribution n’est pas assurée, on peut relever que la technique du cuir estampée, connue depuis l’époque carolingienne, connaît une grande vogue aux 12e et 13e siècles.

Historique :
Cet olifant provient du trésor du monastère de la Chartreuse de Portes, où il est resté jusqu’à la Révolution française.
Selon la tradition rapportée par les moines de la Chartreuse, l’olifant aurait été trouvé par des bergers vers 1400 dans une grotte, la « Balme de Roland », près d’Ordonnaz (Ain) dans les monts du Bugey, et déposé à la chartreuse de Portes, monastère fondé en 1115. Lors d’un séjour à La Chartreuse de Portes en 1781, un savant local, Thomas Riboud, étudie l’olifant, qu’il publie dans le Journal des Savants en 1785. Au moment de la Révolution française, les moines décident de lui confier l’olifant, par souci de préservation. Après la mort de Riboud en 1835, l’ivoire est racheté par le duc de Luynes. Ce dernier, fin connaisseur de l’art antique de la Grèce et du Proche-Orient s’était aussi intéressé à l’Italie du Sud du 13e siècle, et en particulier aux archives et aux monuments des Normands. Ce rare olifant a dû le séduire par la beauté de la matière, la qualité de son travail, la diversité de l’iconographie qui puise aux sources antiques et orientales que lui-même connaissait parfaitement. Il le donne, avec sa collection d’antiques, au Cabinet des médailles en 1862.

Mode d'acquisition : 
Donateur(s), testateur(s) ou vendeur(s) : 
Date de l'acte d'acquisition : 
1862
Numéro d'inventaire : 
inv.55.346b

Autre(s) numéro(s) : 
Luynes.958 (Inv.116)

Bibliographie : 

Bulliat, Ambroise-Marie., Joly,Léon. La Chartreuse Sainte-Marie de Portes. Etude historique. 2001, p.33 sq, 505.

Monnier, Désiré. Études archéologiques sur le Bugey. Bourg-en-Bresse : 1841, p.162-171, pl.chap.VIII.

Riboud, Thomas. Description d'un olyphant. Bourg-en-Bresse : 1819

"Extrait d'un mémoire manuscrit de M. Riboud adressé à M. Dupuy sur un ancien instrument de musique possédé par les Chartreux de Portes en Buguy", Journal des Savants. 1785, p.137-141.



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