







"tête dite de Pompée"
16e siècle
marbre (ronde bosse)
H. 35 cm
Tête d’homme, vu de face, les cheveux courts, les yeux clos, la bouche entrouverte laissant apparaître les dents. Le visage ridé a les traits creusés et émaciés. La tête est tenue par une main gauche aux proportions plus petites. Le personnage, peut-être déjà mort, montre pourtant quelques signes de crispation musculaire, notamment les sourcils froncés. Deux inscriptions, l’une gravée à l’arrière de la tête et la seconde sur son cou. Le sujet demeure obscur : les inscriptions modernes identifient une tête de Pompée, mais il est également plausible d’identifier une tête de Goliath ou bien d’Holopherne [d’après J.-R. Gaborit, cité dans Fr. Queyrel].
Les inscriptions en latin permettent de reconstituer son parcours : la tête provient du palais du Pape Clément VII, et a été prise lors du sac de Rome, en 1527. Elle est emportée à Zurich par Georg von Frundsberg, puis achetée par Conrad Gesner, qui la fait parvenir à Aloys Mondella de Brescia. Elle sera ensuite vendue par Ottavio Mondella à Charles-Emmanuel de Savoie, avant d’être achetée sur le marché parisien par le comte de Caylus.
Reproduction : Hoc Magni Pompeii caput in Urbis erectionum...
Aghion, Irène, Hellmann, Marie-Christine. Vrai ou Faux? Copier, imiter, falsifier [cat.exp.]. Paris : BnF, 1988, n°9, pl. 4.
Caylus, A.C de Tubières, comte de. Recueil d’ Antiquités égyptiennes, étrusques, grecques et romaines. Paris : Desaint et Saillant, entre 1752 et 1767, t.I, pl.LXVII.
Foville, Jean de. “Le Goliath de la Bibliothèque nationale, marbre attribué à Michel-Ange”, Revue de l’art ancien et moderne 36. 1919, p. 146-152.