plat

"Plat au tigre"

Sogdiane (lieu de création)
7e siècle

époque sassanide

argent (repoussé (technique métal), doré au mercure, niellé)

D. 25 cm, Poids 920 g

Plat à petit pied annulaire, orné en bas-relief d’un tigre passant parmi des fleurs de lotus, au bord d’un fleuve. La forme du plat a été obtenue par martelage, les bas-reliefs ont été exécutés au repoussé, les détails gravés au ciseau et au poinçon, le décor rehaussé d’or et de nielle.
Cette technique raffinée est celle de l’orfèvrerie sassanide, développée dès l’avènement de la dynastie sassanide au milieu du 3e siècle. Les thèmes favoris sont alors la représentation de grands personnages, princes et dignitaires, et les scènes de chasse royale. Aux 6e et 7e siècles, la production s’intensifie et se diversifie, tant dans les formes que dans les décors ; l’influence du monde méditerranéen se fait plus présente. Au 7e siècle, dans le nord-est de l’Iran, dans le Khorassan, une école combinant les styles sassanides et sogdiens se développe à Merv. La coupe au tigre en est un exemple : si la technique est sassanide, les proportions élancées, la souplesse et la vigueur de l’animal et des plantes, la stylisation des rochers de la rive et des vagues de la rivière sont typiques de l’art de la Sogdiane

Demange, Françoise. Les Perses sassanides. Fastes d'un empire oublié (224-642) [cat.exp.]. Paris : 2006, p.132, n°74 (M. Avisseau-Broustet).

Chabouillet, Anatole. Catalogue général et raisonné des camées et pierres gravées de la Bibliothèque impériale. Paris : 1858, n°2882.

Louvre Abou Dhabi