camée
"Adam et Eve ou Athéna et Poséidon"
camée :
Italie, Italie méridionale (lieu de camée)
13e siècle
monture :
Belle, Josias
17e siècle
sardonyx (à trois couches, taille en camée, camée)
or (émaillé, monture)
H. 9,5 cm, l. 7,8 cm
Adam et Eve dans le Paradis terrestre. Les deux personnages sont face à face, de part et d’autre d’un arbre. Un homme barbu, nu, la chlamyde sur le dos, pied gauche posé sur un rocher. Face à lui, une femme casquée, drapée à l’antique, désigne de son index le sol. Au pied de l’arbre, un serpent, un cep de vigne et un chevreau.
A l’exergue, divers animaux: deux chevaux et deux lions séparés par un taureau vu de face.
Le camée correspond à la description d’un camée avec un homme et une femme avec un arbre au milieu avec des bestes dessous" dans l'inventaire après décès de Charles V en 1379, puis dans celui de son fils Charles VI en 1399. Il semble disparaître ensuite de la collection mais une description similaire apparaît dans l’inventaire du duc de Berry, en 1416, n°53 "Un tableau d'or roont, ouquel a un camahieu où il a la semblance d'un homme et d'une femme, et un arbre ou milieu et bestes dessoubz, garni entour de pierrerie, c'est assavoir de plusieurs balaisseaux (i), saphirs, esmeraude set perles, que uns que autres, pendant à une petite chaienne d'or où il a au bout un annelet; lequel tableau Monseigneur achata à Paris, ou moys de mars l'an mil CCCC VII, d'un procureur de Parlement.
[S G, n° 162; prisé 11e Lliv. t.] (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6322604t/f235.item.texteImage)
Vu la préciosité du camée, il est possible que ce soit le même, sorti de la collection royale, en partie dilapidée par Charles VI.
Oudinet, dans une communication à l'Académie en 1705, signale que ce camée, donné une vingtaine d'années plus tôt au Cabinet du roi, était auparavant dans "une des plus anciennes églises de France" cf. Histoire de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, I, p.374-377.
sur pourtour
inscription
hébreu
Traduction : “Et la femme considéra que le fruit de l’arbre était agréable à la vue, qu’il était appétissant.”
Commencement du sixième verset du chap. III de la Genèse.
Gems of Heaven': Recent Research on Engraved Gemstones in Late Antiquity, AD 200-600. 2011, pp. 274-285, fig. 31 & fig. 33.
Collection : null
Numéro dans la collection : null
Aghion, Irène, Hellmann, Marie-Christine. Vrai ou Faux? Copier, imiter, falsifier [cat.exp.]. Paris : BnF, 1988, p.52-53, n°6a.
Die zeit der Staufer. 1977, pp. 693-693.
Il tesoro di Lorenzo il magnifico. Florence : 1972, 62-63; append. 62-63.
Richter, Gisela Marie Augusta. Engraved Gems of the Romans. Londres : Phaidon, 1971, p.29-30, n°65.
La librairie de Charles V [cat.exp.]. Paris : 1968, p.33-36, n°91.
Babelon, Ernest. Catalogue des camées antiques et modernes de la Bibliothèque nationale. 1897, 18-21, n°27.
Babelon, Ernest. La gravure en pierres fines, camées et intailles. Paris : 1894, p. 267.
Marion du Mersan, Théophile. Histoire du Cabinet des Médailles, antiques et pierres gravées. Paris : 1838, p.109, n°36.
Histoire de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres, avec les Mémoires de littérature tirés des registres de cette académie. Paris, 1717, p.273 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5720974n/f311.item).