Asie occidentale, Syrie (lieu de création)
2e siècle
3e siècle
romain impérial
or (technique métal)
or
H. 4 cm, l. 3 cm
Feuille d’or découpée, portant dans la partie supérieure une inscription magique sur trois lignes, une de "charakteres" (symboles magiques) et deux de "voces magicae" (mots ou formules magiques, en caractères grecs). La feuille avait été roulée. Ces "lamellae", fines feuilles d'or ou d'argent, généralement roulées dans des étuis pour être portées en pendentifs ou dans des zones spécifiques du corps, sont inscrites de signes, de symboles, dessins, inscriptions magiques, noms ou prières.
L'étude de Richard Phillips propose plusieurs interprétations possibles : σιθωθ, fils de Thot, peut se référer à l'ibis, tueur de reptiles venimeux et donc combattant des forces mauvaises. Thot est aussi l'inventeur de l'écriture, y compris des livres magiques; son nom est utilisé dans toutes sortes de sorts. Pour le premier mot λακιω, plusieurs interprétations sont possibles : s'il dérive du copte, il se réfère à un châtiment, s'il dérive de l'hébreu, il se réfère à un engagement et pourrait être un charme d'amour, s'il dérive du grec λακι, crier, il s'agit d'un sort contre un esprit mauvais ou d'une amulette pour chasser un démon. L'amulette aurait alors une fonction protectrice contre le démon dans la vie et après la mort.
grec
Reproduction : Λακιω σιθωθ
Transcription : Fils de Thoth
Phillips, Richard. "Son of Thoth" on an Unpublished Gold Lamella from Sidon", Chronique d'Egypte 72. 1997, p.355-361 (https://www.brepolsonline.net/doi/10.1484/J.CDE.2.309060).