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catalogue > Notice d'oeuvre
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Désignation générale : 

pendentif

"Crucifixion"

Création / Exécution : 

14e siècle

Epoque/Style/Mouvement : 

époque byzantine

Lieu de découverte : 
Matières et techniques : 

stéatite

Mesures : 

H. 6,9 cm, l. 4,6 cm, E. 0,6 cm

Description : 

La stéatite, pierre tendre d’un gris-vert doux, originaire du pourtour méditerranéen (Egypte, Chypre, Turquie) a été beaucoup utilisée par les Byzantins, après la crise iconoclaste (730-843) durant laquelle les images ont été bannies, pour sculpter des sceaux, des croix pectorales, des icônes, des décors de coffrets ou de reliquaires. La stéatite étant une matière fragile et cassante, beaucoup de ces objets ont disparu ou ne nous sont parvenus qu’en fragments. La plupart de ceux qui ont été préservés sont des plaques fines gravées en bas-reliefs de figurations exclusivement religieuses. Les plus anciennes remontent à la seconde moitié du 10e siècle, mais la majorité date du 11e au 14e siècle, à un moment où l’ivoire devient plus rare.
Le pendentif présenté ici, taillé dans une plaque épaisse, la bélière creusée dans l’épaisseur, est sculpté d’une scène de la crucifixion en fort relief, bordée d’un filet perlé. Le Christ en croix occupe toute la hauteur de la plaque, tandis que la Vierge et Saint Jean, blottis à ses côtés, sont d’une échelle très réduite. Les trois personnages apparaissent souffrants, le Christ, le corps tordu, la tête inclinée, les mains et les pieds transpercées par les clous ; la Vierge, tournée vers son fils, la main gauche sur son épaule en signe d’affliction, Saint Jean, la tête penchée. Le modelé est vigoureux, de nombreux détails incisés comme les perles du nimbe et du cadre de la plaque, les broderies du voile de la Vierge, les chevelures striées du Christ et de Saint Jean, d’autres marqués d’un léger relief, ainsi les côtes du Christ, la cordelette nouée de son perizonium.
Le sens du volume, les poses contournées, la composition, trahissent une inspiration occidentale. Jeannic Durand propose d’y voir l’œuvre d’un atelier grec du 14e siècle, sous influence italienne.

Marques et inscriptions : 

Reproduction : ΙC XC ; MP ΘΥ ; ΟΙΩ Ο ΘΕΟΟΛΟΓΟC

Mode d'acquisition : 
Donateur(s), testateur(s) ou vendeur(s) : 
Date de l'acte d'acquisition : 
18/12/1929
Ancienne(s) appartenance(s) : 
Numéro d'inventaire : 
Schlumberger.22

Bibliographie : 

Durand, Jannic. Byzance - L’art byzantin dans les collections publiques françaises [cat.exp.]. RMN, 1992, n°327.

Kalavrezou-Maxeiner , I.. Byzantine Icons in steatite. 1985, n°A 47.

Bréhier, Louis. La sculpture et les arts mineurs byzantins. Paris : 1936, pl.XVIII, 3.

Babelon, Jean. “Les legs de G.Schlumberger aux musées de France : Cabinet des Médailles”. 1931, p.179.



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